Rencontre avec Bruno Cellerier, nouveau directeur du RCV Association
Après avoir connu une longue et riche carrière dans les forces Armées, puis dans le privé, Bruno Cellerier a récemment rejoint le Rugby Club Vannes en tant que nouveau directeur du RCV Association.
Rencontre avec ce dernier pour découvrir son parcours et les projets qu’il souhaite mener pour notre Association.
Bruno, peux-tu te présenter, en quelques mots, et nous raconter ton parcours ?
Pendant de longues années, j’ai travaillé au ministère de la Défense et depuis quinze ans maintenant j’exerce dans le privé. J’ai essentiellement vécu à l’étranger et plus précisément en Outre-Mer, dans le Pacifique, la Caraïbe et en Afrique. Le sport est ma passion depuis l’âge de 5 ans, j’ai pratiqué une multitude de sports comme la natation, la voile, le triathlon, le football, le parachutisme sportif et bien sûr le rugby. Je suis Master 2 en EPS et un Brevet d’état du second degré.
Au sein des Armées, j’ai été directeur des ressources humaines et directeur des opérations au sein des troupes de Marine, des Parachutistes et des Forces Spéciales.
Ces deux dernières années, j’ai été capté par la Fédération Française de Rugby pour les aider à préparer le championnat du monde militaire 2023. Je me suis retrouvé à Pontivy, au centre de la conduite sportive, où j’ai représenté la FFR et la Ligue de Bretagne pour organiser ce championnat du monde jusqu’à sa finale, qui s’est tenue à la Rabine en septembre dernier, et qui a vu la France s’imposer face aux Fidji.
Cette expérience m’a permis de rencontrer l’ensemble des clubs bretons dont le RC Vannes et ses dirigeants.
C’est comme cela que Cyrille Berrod, président du RCV Association et Martin Michel, directeur général du RCV, m’ont reçu et m’ont proposé ce poste de directeur du RCV Association, poste que j’occupe donc depuis fin novembre.
Le rugby a-t-il toujours été un fil conducteur durant ta carrière ?
Oui, j’ai toujours pratiqué le rugby tout au long de ma carrière. J’ai commencé à l’âge de 5 ans dans le Pacifique avant de poursuivre à Tahiti, où avait été muté mon père. Puis, j’ai poursuivi avec les forces militaires en Afrique. Je jouais demi-de-mêlée ou ailier. J’ai aussi beaucoup travaillé avec les forces armées australiennes et néo-zélandaises et en même temps j’en profitais pour jouer au rugby avec eux. J’ai eu la chance de rencontrer les All Blacks plusieurs fois et notamment Jonah Lomu. J’ai beaucoup baigné dans cette culture rugby de l’hémisphère sud.
À mon retour en métropole, j’ai été muté à Mont-de-Marsan, Bayonne et Biarritz où j’ai continué de pratiquer. Ces dernières années, je jouais toujours à La Rochelle avec l’équipe vétérans de la génération 1961 du Stade Rochelais.
Quel est ton regard sur le RCV ?
Je connaissais déjà un petit peu le club car pendant trois ans, entre 2000 et 2003, j’ai été directeur des ressources humaines du 3ème RIMA à Vannes. Je suivais déjà son aventure à l’époque en Fédérale 2. Depuis cette expérience, j’ai toujours gardé un œil sur l’évolution du club et notamment sa fabuleuse montée en Pro D2 en 2016. Mes collègues dans le sud me surnommaient le Breton. Mon fils Erwan est né à Vannes et a évolué au Stade Nantais, où il rencontrait souvent les équipes jeunes du RCV. J’ai vu ce club grandir de façon exponentielle et je suis ravi, aujourd’hui, de faire partie de cette aventure, avec ce rêve de monter un jour en Top 14.
Quelles seront tes missions à court et moyen terme pour l’Association du RCV ?
Aujourd’hui, le Comité exécutif (Comex) du RCV Association à trois priorités majeures.
Premièrement, la maîtrise du centre de préformation et des internats pour nos jeunes. Nous avons clarifié le positionnement de nos joueurs auprès des établissements scolaires. C’est un gros chantier en cours qui prend forme.
Aussi, nous avons redonné à nos entraîneurs le rôle d’éducateur. Auparavant, ils étaient trop cantonnés au « simple » rôle d’entraîneur sur le terrain. Aujourd’hui, ils suivent leurs jeunes de A à Z, c’est avant, pendant et après l’entraînement.
Deuxièmement, nous souhaitons faire évoluer et rénover les infrastructures vieillissantes à Jo-Courtel. Je pense notamment à la salle de musculation sous chapiteau. Ma mission est de restructurer tout cela, bien évidemment, en partenariat étroit avec l’ensemble du club.
Enfin, la troisième mission est plus quotidienne, celle de redonner une plasticité horizontale et verticale à la gestion de notre Association. Il faut que l’on donne plus de marge de manœuvres et d’initiatives aux différents acteurs de l’Association. Être moins directif et plus délégatif. Il faut remettre de la souplesse et de l’horizontalité dans notre mode de fonctionnement.
Pour terminer, souhaites-tu ajouter un petit mot pour tous nos licenciés et adhérents ?
Pour moi, le rugby est essentiel et je suis revenu à ce sport parce qu’il porte des valeurs qui me sont chères, comme le respect, le travail et le collectif. Notre équipe professionnelle est la pointe de tungstène du RCV mais, derrière elle, nous avons des boosters que sont nos bénévoles et toutes les familles qui donnent beaucoup de leur temps, et bien sûr tous nos joueurs et licenciés. Le RCV forme une seule et grande famille.