Jeunes : le point sur la saison des Crabos avec Jean-Baptiste Pic
Originaire de Perpignan, Jean-Baptiste Pic a défendu les couleurs du Rugby Club Vannes durant six saisons en tant que joueur, entre 2014 et 2020. Il a, notamment, pris part à la montée du club en Pro D2 en 2016 puis aux quatre premières saisons du RCV à cet échelon. Évoluant à l’aile ou au centre, Jean-Baptiste a disputé 83 matchs en Bleu et Blanc avec 18 essais à son compteur.
Après avoir terminé sa carrière à Dijon il est revenu sur les bords du Golfe du Morbihan, en début de saison, mais cette fois en tant qu’éducateur sportif, référent de la catégorie Crabos (moins de 18 ans).
Après l’habituelle coupure de février, nos Crabos reprennent le chemin de la compétition, ce samedi 4 mars à 13h, avec la réception de Montauban à Jo-Courtel. L’occasion pour nous de faire un point sur leur saison avec le principal intéressé. Â
Jean-Baptiste, quel bilan fais-tu de la première phase du championnat ?
Le fait de manquer la qualification en play-offs, en tant que meilleur quatrième, pour un seul petit point reste une déception. Même si nous savions que notre poule était peut-être la plus dense du championnat avec Brive, La Rochelle et Bordeaux. Nous avons réalisé une bonne préparation et un bon début de saison. On se qualifie pour les finales du Seven qui nous permet d’enclencher une bonne dynamique sur le premier bloc. On domine Brive (victoire 35-19) à la maison lors de la première journée puis nous sommes tout près de faire un coup à La Rochelle (défaite 19-15). Ensuite, contre Bordeaux ça a été plus compliqué (16-30). Le calendrier a été un peu délicat, enchainer face aux trois favoris de la poule sur trois week-ends d’affilés n’a pas été de tout repos.
Tu as senti tes joueurs usés physiquement à la fin de ce bloc ?
Oui, d’autant plus que les packs des équipes adverses sont souvent bien plus denses que nous, surtout ceux de La Rochelle et Bordeaux. Donc tu dépenses beaucoup plus d’énergie pour rivaliser et répondre à ces exigences.
Quelle est, selon toi, la principale qualité de ton groupe ?
Tout d’abord, nous avons la chance d’avoir un groupe de 43 joueurs. Nous sommes au minimum 35 joueurs aux entraînements ce qui est idéal pour bien travailler. Tout le monde répond présent, les jeunes sont tous très travailleurs avec la volonté de progresser, c’est très agréable au quotidien. Nous avons des joueurs de très bonnes qualités, notamment la génération 2005 qui va monter en Espoirs la saison prochaine, ce sont des véritables porteurs de projets qui tirent l’équipe vers le haut. La force de cette équipe ce sont toutes ces connexions qu’ils ont entre eux. C’est une équipe qui a envie de jouer, qui propose beaucoup de jeu parfois trop à des endroits où on ne devrait pas, mais ça c’est plus un problème stratégique. Mais l’envie est toujours au rendez-vous.
Qu’aimerais-tu que ton équipe améliore durant cette deuxième phase ?
J’aimerais surtout que nous poursuivions cette progression globale. Actuellement, nous travaillons sur le développement individuel du joueur pour déjà anticiper la saison prochaine. Nous préparons la génération 2005 qui va monter en Espoirs mais aussi les 2006 pour qu’ils soient, eux, capable d’assumer le rôle qu’avaient les 2005 en Crabos la saison prochaine. Nous sommes vraiment sur le développement individuel de chacun.
Cette deuxième phase a plutôt bien débuté, avez-vous un objectif collectif pour cette fin de saison ?
Oui, il y a bien sûr un objectif collectif sur cette fin de saison. Nous avons clairement l’ambition de jouer les phases finales de cette phase challenge (les deux premiers de chaque poule sont qualifiés pour les quarts-de-finale). Nous avons le potentiel et nous travaillons pour y arriver. Le travail individuel que nous mettons en place doit permettre de rejaillir sur notre collectif.
Existe-t-il des connexions avec Florent Bonnefoy et l’ensemble du staff Espoirs dans votre travail quotidien ?
Oui, tous les mardis nous nous entraînons ensemble, Espoirs et Crabos réunis. Cela permet à nos joueurs de se projeter sur le niveau supérieur et de comprendre ses exigences. Ça accélère le processus de développement du joueur, c’est très enrichissant pour eux. Et puis ça permet aux Espoirs d’avoir une réelle opposition. C’est gagnant-gagnant pour les deux équipes. C’est aussi très intéressant pour le suivi des joueurs qui connaissent déjà le staff Espoirs et son fonctionnement. C’est un vrai gain de temps.
Est-ce qu’une structure de jeu commune est mise en place au sein des différentes catégories du club ?
Oui, la structure et l’identité de notre jeu découle de l’équipe professionnelle. Nous partageons les mêmes grandes lignes de jeu des Pros jusqu’aux Cadets en passant par les Crabos et les Espoirs. Évidemment, chacun s’adapte à son niveau et aux catégories d’âges le concernant mais les termes utilisés sont équivalents. Chacun apporte sa propre patte mais nous avons un socle commun on parle des mêmes choses.